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Quand la symbolique du football me questionne sur le monde des illusions…

C’est une réflexion qui m’est apparue hier, alors qu’un match de football battait son plein sur la télévision dans le salon.
Vous n’êtes certainement pas sans savoir que c’est actuellement la coupe du monde de football.
Bien que beaucoup de débats ait déjà eu lieu sur le sujet, c’est une autre vision m’est apparue. Il ne s’agit pas ici de ré-ouvrir des débats mais plutôt de voir les choses différemment.

« Voir les choses différemment » aura définitivement été le fruit de beaucoup de mes questionnements et réflexions ces derniers temps.

 

La symbolique du football

 

En voyant les joueurs sur le terrain et les spectateurs dans les tribunes, je me suis demandée quelle symbolique pouvait-il y avoir derrière le football, d’où provient ce sport tant répandu.

Des attaquants, des défenseurs, une stratégie d’attaque et de défense, des gagnants, des perdants, un trophée… autant de termes également utilisés durant la guerre.
Un espace où chacun a son rôle « à jouer ».
Une première indication symbolique, à la fois interpellante mais aussi éclairante par rapport à notre passé historique.

De plus, ça me semblait également être une représentation mise à jour des combats de gladiateurs : une arène dans laquelle se trouvent des spectateurs qui applaudissent en fonction du camp qu’ils ont choisi.
 » Que le meilleur gagne « .
Heureusement, c’est moins sanglant et la mort ne clôture pas le jeu.
Ce second indicateur confirme d’une certaine manière la première.

Cela nous permet d’observer l’évolution de la société et de l’humain.
« Panem et circenses » – « Du pain et des jeux » ; cette expression de la Rome antique ne semble finalement pas si obsolète. Elle s’est adaptée aux temps modernes.

Je vous l’accorde, c’est très réducteur mais vous pouvez ainsi vous imaginez le spectacle auquel j’ai été confronté, entre la réalité et mon propre monde, bercé d’illusions.

 

Un monde d’illusions

 

Nous avons tous notre propre monde d’illusions. C’est la raison pour laquelle j’aborde dans un premier temps des faits tangibles – des chiffres – avant de vous exposer mon questionnement/ma réflexion.

 

Des chiffres

 

Concrètement, la coupe du monde de football compte 64 matchs de +- 90 minutes. Ca n’est pas moins de 5760 minutes, à savoir +- 96 heures, 4 jours complets.

En 2022, dans les phases de groupe, on dénombre 2,45 millions de personnes dans les stades. A cela s’ajoute toutes les personnes ayant regardé les matchs sur écran à distance.
Si on se contente des 2,45 millions qui ont potentiellement utilisé 90 minutes de leur temps à regarder un match, on avoisine 153125 jours additionnés. En bref, plus de 419 ans.

Ces chiffres ne veulent bien évidemment rien dire hors contexte. Et vous le savez surement, je ne suis pas douée dans ce domaine. Mais ça donne déjà une certaine indication de temps.

 

En données chiffrées, on pourrait également s’attarder à la notion d’argent. Toutefois, j’ai préféré ne pas m’y attarder afin de conserver un regard objectif.

 

Des ressentis

 

Qu’apporte réellement une coupe du monde de football, tant aux personnes qui œuvrent pour sa mise en place que pour les spectateurs ?
La réponse ne se veut pas individuelle mais bien collective ; qu’est-ce qui unit toutes ces personnes ?

  • Des émotions : la joie, la tristesse, la colère, la peur, la surprise, le dégout.
  • Des ressentis, des sensations : des rires, des pleurs, des cris,…
  • Des sentiments : communauté, solidarité,…

Cette énergie est très forte durant ces moments ; pensez à la tension face à un penalty, à la levée des supporters lors d’un goal ou à la fin du match quand l’équipe soutenue gagne.

En fonction des moments, chacun peut ressentir ces émotions. Les émotions nous font vivre, ressentir et ça n’est certainement pas pour rien qu’autant de personnes s’intéressent, de près ou de loin, à la coupe du monde de football.
Nous faisons tous partis du spectacle, comme participants ou observateurs, de ces ressentis partagés.

 

Mais combien de temps ces ressentis durent-t-ils ?
Le temps de la coupe du monde, à savoir moins d’un mois. Peut-être un peu plus… Jusqu’aux fêtes de fin d’année ?
On s’en rappelle peut-être aussi à certains moments, ces ressentis deviendront des souvenirs plus ou moins forts.

 

Un questionnement

 

Avant tout, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ; j’ai regardé des matchs de la coupe du monde, je soutiens l’équipe belge des Diables Rouges (si, si!), j’apprécie ces moments de « patriotisme » et je n’ai rien de personnel contre le football.
Il n’y a donc aucun jugement dans cet article. C’est une réflexion personnelle que je vous partage.
Le sujet est ici celui du football mais il aurait aussi bien pu être autre, en fonction de l’actualité.

 

Mon questionnement actuel est donc le suivant ;
Si tout ce temps – dont les chiffres paraissent invraisemblables – était consacré à résoudre un vrai problème de société ? Je pense, par exemple, à la recherche contre le cancer ou d’autres maladies mortelles.
Et si toutes ces personnes concentraient leur énergie – celle qui émane avec nos émotions – à cela ?
Si tout cet argent (donnée que j’ai préféré ne pas analyser mais dont on peut quand même s’imaginer la portée) servait à des causes plus fondamentales, plus essentielles ?
Quelle potentialité !

Un sentiment d’incompréhension, presque d’injustice s’est emparé de moi avec cette réflexion.
On célèbre des buts comme des exploits. Sportivement parlant, c’est surement le cas – je ne suis pas compétente pour en juger. Mais remis dans un contexte plus global de l’Humanité, que représentent ces célébrations, ces ovations ?

J’entends souvent dire : « je n’ai pas le temps » et pourtant combien de temps avons-nous consacré à cet événement ?

Par ailleurs, quel rôle acceptons-nous de prendre, de jouer ? Quelle place prenons-nous dans ce monde illusoire ?

 

Je n’ai pas de réponse.
C’est une confrontation entre mes douces illusions et les potentialités flagrantes qui heurtent la réalité.
Je suis partagée entre la douceur des illusions et la violence de la réalité.

Je ne vois pas cela négativement.
La vie est faite de confrontations et c’est grâce à cela qu’on évolue.
C’est également à travers le partage d’expériences et de ressentis qu’on parvient à changer de regard.

Je vois cela comme une opportunité de réfléchir à ce qui me tient à cœur, à comment le mettre en place.
C’est une ouverture.

 

Comment observez-vous ce qui vous entoure ?
Comment souhaitez-vous utiliser votre temps ?

 

Faites ce qui est bon pour vous (comme je vous le répète souvent),
Au profit de tous (élément essentiel que j’ajoute aujourd’hui après cette réflexion).

 

Avec tout mon amour,

Aurélie.

 

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