La peur des secrets de famille


Les secrets existent dans toutes les familles.


À une époque où certaines vérités étaient jugées inacceptables, le silence devenait une nécessité, parfois même une stratégie de survie.

L'histoire des secrets

Autrefois, il n’était pas question de dévoiler certaines situations, considérées comme inavouables :

  • Consulter une faiseuse d’anges (avortement clandestin)
  • Être père de famille et aimer secrètement les hommes
  • Être une fille-mère jugée « trop tôt » et sans homme
  • Devenir un vieux garçon vivant chez ses parents
  • Dévoiler le suicide d’un proche


Le silence était une protection contre les risques de rejet, d’exclusion ou de précarité.

Par exemple, un suicide pouvait être déguisé afin que la famille puisse bénéficier d’une assurance-vie ainsi que la possibilité pour le défunt de reposer au cimetière.

Ces choix, bien qu’ils semblaient nécessaires, laissent des empreintes profondes sur les générations futures, créant des blocages inconscients.

Nos ancêtres ont fait de leur mieux face aux défis de leur époque. Cependant, ces secrets, bien qu’enfouis, continuent à résonner dans notre histoire familiale.

C'est quoi un secret ?

Un secret dépasse le simple silence. Il s’agit d’un fait interdit de révélation, souvent accompagné d’une charge émotionnelle douloureuse.


« J’avais compris qu’il y avait quelque chose, mais je ne savais pas quoi. »


Un secret toxique émerge lorsque le silence laisse place à des hypothèses, parfois irréelles ou amplifiées, nourrissant des blocages et des comportements répétitifs.

L'impact des secrets

Les secrets de famille peuvent avoir des conséquences insoupçonnées sur les générations futures.


Par exemple :

  • Une aïeule ayant avorté en silence voit cette mémoire se transmettre, provoquant des fausses couches répétées dans sa descendance.
  • Un père absent dont l’histoire est déguisée en mensonge peut laisser un enfant adulte avec un sentiment d’instabilité ou des difficultés à construire sa propre famille.


Ces dynamiques transgénérationnelles, bien que souvent inconscientes, influencent nos comportements, nos choix et nos blocages.

Faut-il révéler les secrets ?

Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, explique dans son ouvrage Les secrets de famille que chaque secret, aussi personnel soit-il, peut devenir transgénérationnel.


Anne Ancelin Schützenberger, fondatrice de la psychogénéalogie, souligne également :

« À la première génération, c’est un non-dit ; à la deuxième, c’est un secret de famille ; à la troisième, cela devient un “impensé”. »


Les études montrent que la révélation d’un secret, même difficile, est souvent moins dommageable que son maintien. Les secrets limitent la liberté des générations futures et prolonge les effets des traumatismes familiaux.

Comment les aborder ?

Faire face à un secret demande du courage.


Voici quelques pistes :

・Faire appel à un professionnel : un cadre bienveillant pour explorer, découvrir et libérer ces mémoires.

・Trouver des alliés dans la famille : partager le poids d’un secret avec des proches peut aider à alléger sa charge émotionnelle (pour soi et pour les autres qui le vivent inconsciemment malgré eux).

・Faire face à ses convictions : même si un secret ne peut être confirmé, il importe d’aborder les émotions qu’il suscite.


La clé est de pouvoir exprimer le secret et les émotions qui y sont liées dans un cadre sécurisant et non jugeant.


Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime.


La psychogénéalogie offre un espace pour explorer, comprendre et apaiser les secrets de famille.

Déposer un secret, c’est s’en libérer. C’est aussi offrir à ses descendants la liberté de construire leur histoire sur des bases plus saines.


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